Depuis 1981, Juliette explore pardi !
A 6 ans elle intègre l'école de dessin Quentin de la Tour qu'elle quittera à sa majorité - elle se formera plus tard au trompe l'œil à l'Institut Art et Métier. Pour ses 11 ans elle décroche l'audition d'art dramatique au Conservatoire de Saint-Quentin. Elle en souffrira autant qu'elle y prendra plaisir par instants de grâce jusqu'à ses 17 ans - Boudu dictatrice Mme Macabiès ! - Après une licence d'économie et gestion à l'université de Lille, encore une fois non sans souffrance - Sacré tyrannique Mr Job ! - elle se forme en restauration des costumes de théâtre à Arcueil. A 23 ans Juliette intègre le monde du spectacle parisien. Youpi, she is free ! L'autonomie. En tant qu'interprète, elle rejoint les Cies Du garde-fou , La boîte à mômes et monte le collectif d'art de rue Viens voir en face. Le tout en s'adonnant au clown au coté de Fred Robbe -Cie du Théâtre du faune. Elle est représentée par plusieurs agences et se grise ridiculement à courir les castings au quatre coins de Paris. En tant que costumière-habilleuse, elle travaille à l'Opéra Bastille, au théâtre de Choisy et au TQI auprès d'Adel Hakim, Elisabeth Chailloux, Magali Léris & Philippe Awat.
Bon, vous l'avez compris, elle bosse beaucoup, beaucoup, beaucoup et ne fait pas partie de la bande des bobo-globetrotteurs mais plutôt de la bande des bobo-titi-parisiens. Accoutrée de robes longues vintages et cultivant ses charmes à qui mieux-mieux dans la douceur de vivre et la légèreté naïve - pour ne pas dire idiote- de sa jeunesse. Elle vit au bord du canal Saint-Martin, rue de la grange aux belles, dans ses non moins 8 mètres carrés, se lave dans une bassine - orange s'il vous plait - mange des raviolis pékinois avec son magnifique fleuriste aux cheveux longs - et gras - au regard chatoyant à vous décalotter les globes et aux pieds si "cool" et si audacieusement nus en permanence, au cœur de Paris, le long du canal Saint-Martin. Elle se fait avoir comme tant d'autres comédiennes, par le non moins assoiffé de chair et photographe, Olivier A, sans compter un directeur de casting peu, très peu scrupuleux. Mais bon elle fait quand même la couverture de "Raise magasine" avec sa bassine orange et l'oeil sincère de Natasha Gudermane, alors est contente ! En résumé elle vit le parfois très beau, tantôt très laid et naïf, rêve de l'artiste parisienne. Alors ça c'est fait ! Maintenant le bébé, chapitre maternité !
Arrivée sur la région toulousaine en 2012 enceinte jusqu'aux oreilles, elle consacre d'abord son temps à la peinture.Parce que oui, au calme dans un atelier c'est tout de même bien plus confortable lorsque l'on fait 2 mètres de diamètre et que la nausée remplie vos journées de veloutés - non de voluptés ! Elle accouche de la plus belle merveille du monde. L'amour de sa vie, son fils. Accroché constamment à ses seins énormissimes et extrêmement douloureux - sans parler de l'ipisio - elle découvre le coté on ne peut plus chronophage de la maternité, avant de se tourner à nouveau vers le plateau avec la Cie QuercyProd. Depuis 2018 elle a rejoint la Cie La Machine en tant que machiniste-manipulatrice. En 2022, elle crée sa chaine, Juliette Cacahuète - Coeur fragile s'abstenir, propos abrasif sur les bords - En 2023, avec Muriel Scemama - MOZAÏKART - elle monte "Au Boulot" par les Sœurs Poètes-Pouët, duo clownesque et musical, satire sociale rieuse, épicée et engagée avec le soutien Des Chats Pelés.
Aiguisant sa sensibilité et sa quête d'authenticité à travers l'escalade et l'enfance, Juliette questionne conformismes et conventions. Amoureuse des grands espaces, elle nourrit une appétence pour la philosophie existentialiste en cultivant des mots libérés, piquants et engagés.